La police nationale congolaise a dispersé ce jeudi 18 janvier 2024 à Mbujimayi, une manifestation des militants du Mouvement de libération du Congo, fédération du Kasaï-Oriental. Ces derniers sont sortis dans la rue pour réclamer « leurs sièges volés », au terme de la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales.
Les manifestants ont brûlés les pneus devant leur siège, sur l’avenue Ngalula (Inga), bloquant la circulation des véhicules. Ils accusent Denis Kadima, président de la CENI de « menacer l’unité au sein de l’Union sacrée en escroquant leur victoire électorale ». Les militants du MLC ne comprennent pas comment un si grand parti comme le leur n’a pu avoir que 19 sièges à la députation nationale sur l’ensemble du pays, et aucun siège au Kasaï-Oriental, en dépit des voix récoltées notamment par Pascal Gauthier Lukusa Mukendi, président fédéral du parti de Jean Pierre Bemba au Kasaï-Oriental.
Déployé sur le lieu pour rétablir l’ordre, la police a dispersé les manifestants et procédé à quelques arrestations dont le secrétaire exécutif provincial de la fédération du MLC Kasaï-Oriental, Christian Tshiamala.
Notons que d’autres manifestations similaires ont été signalées devant le siège National du MLC à Kinshasa. Le parti entend saisir la cour constitutionnelle pour obtenir réparation . Déjà, plusieurs requêtes ont été introduites devant la haute cour pour ce faire.
Le MLC n’est pas le seul parti politique à dénoncer une réparation injuste des sièges à la députation nationale. Plusieurs formations politiques de l’Union sacrée, plateforme qui a soutenu la candidature du Président Félix Tshisekedi, ont aussi levé la voix pour fustigé cette situation. Le contentieux électoral risque d’être fleuve, la cour constitutionnelle dispose de deux mois pour proclamer les résultats définitifs.
|Par Arsène MPUNGA