C’est sa première prise de parole depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle par la commission électorale nationale indépendante, le 31 décembre dernier. Arrivé deuxième avec 18%, loin derrière le gagnant Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi a dénoncé ce mercredi 3 janvier 2023 un braquage électoral.
Dans un message de vœux à la population, le Président de Ensemble pour la République a remercié ceux qui ont voté pour lui et appelle les congolais à se lever pour défendre la démocratie.
« C’est pourquoi avec les autres compatriotes, avec toutes les forces sociales et politiques éprises de liberté, un sursaut citoyen est nécessaire. Sauver notre démocratie est devenu plus qu’une propriété, c’est un devoir et je ne faillirai pas à mon devoir citoyen. Je vous demande de ne pas baisser les bras, de ne pas céder au découragement ou au pessimisme, mais bien au contraire, de reprendre la marche que nous avons engagée ensemble. Parce que rien n’est fini, tout est encore possible et ce nouveau Congo, nous y avons droit et nous ne laisserons personne le droit de briser le rêve que nous avons de le bâtir ensemble », a déclaré Moïse Katumbi.
En s’appuyant sur l’article 64 de la constitution, Moïse Katumbi appelle à des actions pacifiques pour contraindre le pouvoir à organiser de nouvelles élections.
« Peuple congolais, tenons bon, restons mobilisés, le temps de l’action est venu. Par des actions pacifiques, démocratiques, nous allons résister et reconquérir notre droit le plus légitime, celui de faire échec à la fraude et de reprendre en main notre destin avec les dirigeants de notre choix », a-t-il décrété.
Rappelons que le candidat malheureux à la présidentielle ne compte pas saisir la cour constitutionnelle en contentieux électoral. Dans une déclaration conjointe publiée dernièrement, il avait décrié la partialité de cette cour qui serait à la solde du pouvoir. Ce matin, sur Top Congo, le porte-parole du gouvernement avait par contre salué l’inclusivité et la transparence qui ont caractérisé le scrutin du 20 décembre.
|Par Arsène MPUNGA