Le fonds national d’entretien routier, FONER s’oppose à l’initiative de la Gouverneure intérimaire du Kasaï-Oriental, Julie Kalenga qui tient à reprendre la gestion des péages situés aux entrées Est et Ouest de Mbujimayi, sur la route nationale numéro 1.
Réagissant à une correspondance de l’autorité provinciale, le Directeur général du FONER a d’abord rappelé que selon la loi, la gestion des péages relève de la responsabilité de son institution et cette dernière est sous la tutelle technique du ministère des infrastructures, et administratives du ministère des finances. De ce fait, elle ne peut pas être contrôlée par une mission envoyée par un gouverneur ni recevoir des injonctions venant directement de Celui-ci.
Ensuite, Pierre Bundoki Ndongala explique que le FONER a investi depuis 2020 près de 19 millions de dollars américains dans les routes du Kasaï-Oriental, alors qu’il n’a pu récolter que 5,6 millions de dollars en terme de recettes sur ces deux postes de péage. Ces chiffres contredisent le motif de l’étroitesse et la modicité des financements su FONER dans la province évoqué par la Gouverneure intérimaire pour justifier sa volonté de reprendre le contrôle des péages.
Concernant la dégradation des postes de péages, Pierre Bundoki accuse Julie de bloquer « la finalisation de la procédure d’acquisition des terrains devant abriter ces deux postes pour lesquels d’ailleurs les décaissements ont été déjà effectués par le FONER en faveur de la province, empêchant ainsi le FONER de lancer le processus de contractualisation pour les travaux de modernisation sur ces deux sites. »
Enfin, le FONER invite la gouverneure intérimaire au bon sens et à la bonne foi afin de faire cesser toute tracasseries à son endroit et vis-à-vis de ses agents. L’institution annonce qu’une mission va être diligentée à Mbujimayi pour clarifier la situation et mettre en place un cadre de collaboration sain et fructueux.
« À défaut, le FONER suspendre ses décaissements sur tous les projets en cours d’exécution dans la province, et se verra dans l’obligation de saisir les juridictions compétentes sachant que le manque à gagner dû aux conséquences de vos décisions peut être retenu dans votre chef comme un détournement des ressources publiques », conclut le directeur général du FONER.