Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) de la République Démocratique du Congo a haussé le ton de manière, ce samedi 18 Octobre 2025, contre les médias nationaux et étrangers soupçonnés d’être liés ou de donner une tribune aux groupes armés. Dans un message publié ses plateformes de réseaux sociaux au ton solennel, le Président du CSAC, Christian Bosembe, a annoncé une initiative visant à assainir l’espace médiatique congolais.
«À mon initiative, et avec l’appui du Bureau du Conseil que je solliciterai, nous saisirons la plénière afin de retirer les fréquences à tous les médias appartenant directement ou indirectement à des personnes affiliées à des groupes terroristes », a-t-il déclaré, marquant une position de fermeté inédite.
L’essentiel du message du Président Bosembe portait sur la déontologie et la responsabilité patriotique des professionnels de l’information. Il a émis une mise en garde solennelle interdisant de facto toute collaboration ou visibilité accordée aux ennemis de la République.
« Il est formellement interdit d’offrir une tribune, sous quelque prétexte que ce soit, à ceux qui sèment la mort, la peur et la désolation dans notre pays », a-t-il martelé.
Christian Bosembe a clairement posé l’équation : donner la parole aux terroristes équivaut à une « trahison de la République ». Il a également rejeté par avance tout argument fondé sur la liberté de la presse, soulignant que celle-ci « ne saurait être confondue avec la liberté de nuire ».
« Aucune excuse ne sera tolérée. Aucun plaidoyer ne sera recevable », a-t-il prévenu, signifiant la fin de la tolérance pour tout média qui enfreindrait cette directive.
Le Président du CSAC a également lancé un vibrant appel aux patrons de médias nationaux. Il les exhorte à mener un travail d’auto-épuration et de vigilance au sein de leurs propres structures.
« J’en appelle à la responsabilité patriotique de tous les patrons de médias : dénoncez, identifiez et écartez de vos conseils d’administration tout actionnaire ou associé lié aux réseaux terroristes », a exigé Christian Bosembe.
Pour le régulateur, il est impératif d’empêcher que « la parole meurtrière se cache derrière le masque du journalisme ». Le CSAC, affirme son Président, restera « très vigilant » pour garantir que la République ne « fléchisse aux caprices » des destructeurs.
|Par Jeanpy Kabongo Kambeta









