Un pas important vers l’apaisement du conflit à l’Est de la République Démocratique du Congo a été franchi, à travers une déclaration conjointe entre les représentants du gouvernement congolais et ceux de l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 Mars (AFC/M23). Les discussions, facilitées par l’État du Qatar, ont permis d’aboutir à un engagement commun en faveur de la paix. Les deux parties ont convenu de travailler ensemble à la conclusion d’une trêve, condition préalable à l’instauration d’un cessez-le-feu effectif.
Dans un document rendu public ce mardi 23 avril 2025, les représentants des deux camps réaffirment leur volonté de mettre un terme immédiat aux hostilités. Ils rejettent toute forme de discours de haine ou d’intimidation, appelant les communautés locales à faire preuve de retenue et de responsabilité. La déclaration ouvre également la voie à un dialogue constructif sur les causes structurelles du conflit dans les provinces de l’Est, en vue de parvenir à une paix durable. Il s’agira, selon ce document, d’aborder les racines de la crise et les modalités d’une sortie pacifique.
Les deux parties ont exprimé leur reconnaissance à l’égard du Qatar pour son rôle dans l’organisation et la facilitation des pourparlers. Elles saluent son « engagement indéfectible » dans la recherche d’une solution négociée. Par ailleurs, les signataires invitent le peuple congolais, les leaders religieux et les médias à soutenir cette dynamique de paix et à relayer le message d’espoir. Ils s’engagent également à respecter les engagements pris pendant toute la durée des négociations.
Cette déclaration intervient alors que les violences armées se poursuivent dans certaines zones du Nord-Kivu, aggravant la crise humanitaire. Si les engagements sont tenus, elle pourrait marquer un tournant décisif dans le règlement du conflit qui secoue l’Est de la RDC depuis plus d’une décennie.
|Par Moïse TSHILENGI MAWEJA