Une polémique enfle autour de la Direction Générale des Recettes du Kasaï Central (DGRKAC) après la publication des notes de perception de l’impôt foncier 2025. Plusieurs contribuables dénoncent un écart entre le taux de change appliqué par la DGRKAC et celui fixé officiellement par la Banque Centrale du Congo (BCC).
Sur une note de perception datée du 22 octobre 2025, consultée par notre rédaction, la DGRKAC a fixé le taux budgétaire à 1 USD = 2 954,4 CDF alors que le taux indicatif de la BCC se situe actuellement à 2198,3542CDF pour un dollar américain.
Une différence très exorbitant qui selon quelques observateurs souligne un manque d’alignement entre les administrations provinciales et les directives nationales en matière de politique monétaire.
« La DGRKAC ne peut pas fixer un taux de change sans se référer à la Banque Centrale du Congo. Cela crée de la confusion et alimente la méfiance des contribuables », déplore un économiste basé à Kananga qui a requis l’anonymat.
Dans le document, l’administration provinciale invite les propriétaires à s’acquitter de leur impôt dans un délai de huit jours après réception, sous peine de pénalités. Le montant dû en dollars américains doit être payé par divers canaux. Cependant, aucune référence n’est faite au taux officiel de la BCC ce qui laisse entendre que le taux interne de la DGRKAC sert de référence pour la conversion en francs congolais.
Plusieurs citoyens estiment que cette pratique pourrait entraîner une surfacturation déguisée surtout dans un contexte de forte volatilité du franc congolais. D’autres appellent la Banque Centrale et le Ministère provincial des Finances à harmoniser les taux pour éviter des divergences régionales susceptibles de semer la confusion dans le paiement des taxes.
Pour rappel, la loi n°004/2003 du 13 mars 2003 sur les impôts fonciers stipule que tout contribuable est tenu de s’acquitter de son impôt selon les taux et modalités fixés par les autorités compétentes en conformité avec la législation nationale.
|Par Justin KANKONDE









