L’université officielle de Mbujimayi (UOM) a organisé ce jeudi 19 décembre une Table Ronde autour du thème : « Maintenir, Réviser ou Changer ? Regards croisés sur la constitution congolaise de 2006 ». Cette activité a connu quatres conférences animées par les professeurs Dieudonné Kaluba Dibwe, juriste et président honoraire de la cour constitutionnelle; Valery Kabiena Kuluila, sociologue ; Peter Ngala Ntumba, politologue et Joseph-Robert Kanyiki wa Tshilombo, juriste et spécialiste de la question de la nationalité.
Les conférenciers ont dans leur majorité soutenu la révision ou le changement de la constitution. D’abord, le professeur Dieudonné Kaluba Dibwa a présenté la nécessité de rédiger une nouvelle constitution, adaptée aux réalités Socio-politico-culturelles et historiques de la RDC, une loi fondamentale qui me puisse être le produit du mimétisme constitutionnel comme cela a été le cas par le passé. Pour cela, ce constitutionnaliste appelle les scientifiques à me pas limiter la réflexion à la simple technique du droit, mais d’aller jusqu’à la philosophie, l’essence même du droit constitutionnel.

Pour sa part, le professeur Valérie Kabiena Kuluila a démontré que la surproduction ou l’inflation constitutionnelle a eu pour conséquence, la naissance de la crise de la citoyenneté patriotique. Le conférencier a démontré que le contexte politique d’élaboration de différentes constitutions connues en RDC est rattaché à la recherche des intérêts personnels des individus. Il a proposé la « Théo-discursivité » comme remède.
Le politologue Peter Ngala a de son côté plaidé pour le maintien de la décentralisation dans la prochaine réforme constitutionnelle. Enfin, le professeur Robert Kanyiki wa Tshilombo a soutenu l’inclusivité de la nationalité congolaise pour mettre fin à la perte des cerveaux et faire participer tous les congolais aux efforts de la construction du pays.
Le recteur de l’UOM et initiateur de cette table ronde, a souligne que la question de la révision constitutionnelle est une brèche ouverte pour le chef de l’état à pouvoir marquer l’histoire Congo.
« Pour le président tshisekedi, c’est l’opportunité de marquer l’histoire du Congo en l’engageant dans un travail de réflexion de reconstruction qui dote enfin notre pays d’un état à la taille de sa vocation à l’égard de ses peuples , à l’égard de l’Afrique et à l’égard du monde. Car tout président de République est soumis à l’impératif d’être un homme d’État càd un homme qui dans une conjoncture politique donnée, à le courage de voir plus loin que tous les autres et d’engager sa nation sur un chemin dont sera encore fière au moins la génération des arrières petits Fils de ses arrières petits Fils », a déclaré le Professeur Apollinaire Cibaka Cikongo.
Notons que les enseignants et les étudiants de l’UOM, ainsi que plusieurs invités ont pris part à cette table ronde organisée dans les nouveaux bâtiments de l’université construits dans l’enceinte des cliniques universitaires de Mbujimayi.
|Par Crispin TSHISAMBU